La bataille du Friedensturm 

- Juillet 1918 -

  




















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     Les Allemands pressés d'en finir décident une nouvelle offensive qui sera baptisée "le Friedenstrum" ou Bataille pour la paix. Cette offensive va être un échec d'autant plus retentissant que les moyens engagés ont été grandioses et puissants. Cette attaque va se déclencher le 15 juillet 1918 à 4 h 15 et s'étendra sur un front de 90Km, de Château-Thierry à la Main de Massiges. 290 000 hommes vont y être engagés soit trois contre un et le Kaiser lui-même est venu à Sommepy au Blanc-Mont pour assister à la victoire finale. PETAIN réussit à convaincre le Gal GOURAUD commandant la IV Armée, d'adopter une tactique impensable au début de la guerre, c'est-à-dire abandonner la première ligne quelques heures avant l'attaque supposée de l'ennemi et replacer les troupes trois Km en arrière pour les soustraire au bombardement, seul seront laissé des groupes de soldats que l'on "sacrifiera" sur des positions aménagées dans des îlots de résistance, sur la première ligne ainsi qu'en profondeur et qui auront la tache de renseigner sur l'avance de l'ennemi et de disloquer les troupes. Les tranchées de première ligne et les sapes seront gazées pour éviter de servir de refuge, des soldats, volontaires et désignés, accepteront ce sacrifice qui sera pour une grosse partie la mort assuré.

  A partir du cinq juillet on met en place les centres de résistances, isolés avec l'arrière de manière à éviter les indiscrétions en cas de capture. Tous les indices concordent sur l'imminence de l'attaque, le 14 juillet un coup de main heureux dans la région des Monts de Moronvilliers fait 27 prisonniers qui donnent le jour et l'heure de l'attaque, dès lors les troupes se retirent complètement de la première ligne sans bruit et vont se repositionner trois Km en arrière. GOURAUD déclenche une contre-préparation d'artillerie une heure avant celle des Allemands avec des obus à ypérite pour les troupes massés dans les parallèles de départ et des obus explosifs pour les batteries d'artillerie. L'ennemi ne va pas bouger commençant son attaque comme prévu à 4 H 15 du matin, il mettra trois heures pour parcourir ce terrain nu pris au piège entre sa propre artillerie et la notre, lorsqu'il arrive enfin sur la vraie position il n'aura plus les moyens de répondre. Cette bataille fut plus qu'un échec pour les Allemands, ils perdirent sans doute la guerre ce jour là. Si GOURAUD a sacrifié 5 000 hommes VON EINEM en a perdu plus de 40 000, brisant le rêve de la victoire et le moral de ses meilleures troupes. Le lendemain le terrain abandonné volontairement était repris. 
  
LA BATAILLE DU - 15 JUILLET 1918 -
   163 DI                   124 DI                         132 DI                170 DI             13 DI         43 DI                 161 DI            16 DI           1 DCP            63 DI       
     10 DI
    71 DI     27 DI      42 DI
46 DI